Ma chère marraine,
Aujourd’hui, en voyant toutes les personnes rassemblées ici, je sais que ce que je voyais en toi, tant d’autres le voyait aussi.
Tu étais une femme lumineuse, rayonnante de joie de vivre, avec un sourire inimitable et une énergie communicative.
Tu avais du caractère et ce qui t’animait avant tout, c’était l’amour des autres. Tu aimais être entourée, tu aimais rassembler, tu aimais donner.
Avec ce discours — certainement trop court pour te définir —, j’espère te rendre hommage à la hauteur de ce que tu m’as apporté, de ce que tu nous as apporté. Car tu as toujours été profondément présente pour ceux que tu aimais.
À mes yeux, avec Fredo et Audric, ta famille de cœur depuis près de 40 ans, tu as été une compagne, une mère, une alliée aimante et attentionnée. Puis la famille s’est agrandie avec Mélanie, et l’arrivée d’Evan, ton petit-fils adoré. Dès que tu parlais de lui, tes yeux pétillaient de bonheur.
Tu étais aussi très proche de ta famille : tes parents, tes trois sœurs — Domi, Maryse et Ginou —, tes oncles, tantes, cousins, cousines, neveux, nièces… Un lien fort vous unissait, nourri de complicité, de souvenirs et de rires partagés.
Et que dire de tous tes amis ? Tu en avais tant et depuis si longtemps. Je ne connais personne avec une amitié aussi vaste et fidèle que la tienne.
Que ce soit Carmela, ta sœur de coeur, et tes amis de toujours, impossible de tous les citer sans en oublier Mais ce qui est certain, c’est que tu tenais à chacun d’eux.
Tu étais toujours partante pour les recevoir, les visiter, partager un moment, une fête, un verre, un rire.
Françoise tu portais fièrement les valeurs de l’amour, de l’amitié et de la famille.
Je suis ta filleule et je t’adorais.
Ma maman t’avait choisie pour être ma marraine, et tu as rempli ce rôle avec tant d’amour, de câlins, de bienveillance.
Dès mon enfance, tu m’as apporté cette tendresse unique et ce surnom — « ma Mimi » — que tu n’as jamais cessé d’utiliser pendant 42 ans.
On me disait souvent qu’on se ressemblait, dans notre caractère, dans notre énergie… et j’en étais fière.
Sache que je n’oublierai jamais nos souvenirs partagés :
• Quand j’étais toute petite, dans ta deudeuche bleue que tu adorais, dans les rues de Grenoble, jusqu’au jour où on l’a conduite ensemble à la casse.
• Quand tu m’as emmenée me faire percer les oreilles, faire les boutiques au centre ville de Grenoble, à Eurodisney, ou au Puy du Fou.
• puis quand on partageait adulte nos petits restos, nos petits secrets et nos week-ends improvisés.
Et plus tard aussi , quand tu as connu mes enfants, et que tu as été pour eux aussi une présence chaleureuse et bienveillante sans oublier aucun de leur anniversaire.
Merci pour tous ces souvenirs et tout ce que tu nous as transmis : ton amour des autres, ta joie de vivre, ton enthousiasme.
Ils m’ont aidée à me construire, et ils resteront dans mon cœur.
Je sais combien Fredo ressent un vide immense aujourd’hui, après plus de 30 ans à tes côtés.
Votre couple a toujours été pour moi un exemple de solidité et de tendresse.
Les petits surnoms que vous vous donniez — « mon marin », « ma Vassa », « mon Fredo » — traversaient les années sans jamais perdre leur douceur.
Tu étais une femme dévouée, aimante, investie dans l’entreprise de ton compagnon, même dans les moments les plus exigeants.
Tu été fière de ton marin et a su lui prouver ton amour en étant tellement patiente et compréhensive lors de ses nombreuses expéditions en Spéléo.
Et tu as été pour Audric une vraie maman, présente dès ses deux ans, pleine de patience, d’attention, de soutien… et de ravioles, bien sûr.
38 ans d’un amour indéfectible.
Depuis peu, tu étais devenue une grand-mère comblée, fière et si heureuse de t’occuper d’Evan.
Tu étais aussi une sœur tendre et complice.
Malgré une éducation stricte, vous avez su, avec tes sœurs, tisser un lien joyeux, fait de fous rires, de vacances aux 7 Laux, à l’Île d’Yeu, au lac d’Aiguebelette…
Tous ces souvenirs familiaux sont pour moi des trésors.
Tu étais une merveilleuse tante aussi, pour François, Sophie et moi.
Toujours un mot gentil, toujours un sourire, toujours cette lumière dans le regard.
Perdre une femme comme toi, une sœur, une maman de cœur, une marraine, une amie, c’est une épreuve immense.
Tu vas tellement nous manquer.
Ma fille m’a dit, le jour même où j’ai appris ta disparition, à l’aéroport de Manille :
« Maman, ta marraine vivra toujours si tu continues à la faire vivre dans ton petit cœur tout chaud»
Elle a raison, tu resteras vivante en nous, à travers tous les moments que nous avons partagés.
Et tant que nous parlerons de toi, tant que nous penserons à toi, tu seras là, avec nous.
Au revoir ma marraine chérie,
Et à bientôt.
Ta Mimi, qui t’aime
Des bécots 😘