Je suis touché au plus profond de moi par le décès de Michel après de si longues difficultés à vivre avec l’accumulation de problèmes physiques et neurologiques et son besoin de stabilisation dans un hôpital luttant difficilement contre la complexité de sa situation. Je suis heureux que les nombreuses visites de ses filles et de son fils lui aient permis de partir en paix et de voir ses souffrances soulagées.
J’ai connu Michel il y a 54 ans lorsque nous étions élèves à Centrale, par l’intermédiaire de notre ami commun Willy qui après avoir partagé sa chambre rudimentaire de la résidence des Centraliens rue de Cîteaux avec un autre de nos amis Bordelais plutôt interventionniste avait trouvé en Michel une personne, calme, intelligente et facile à vivre pour partager un logement. Michel était de nature à soutenir les conversations philosophiques souvent ardues de Willy.
Nous nous sommes retrouvés un peu plus tard, après son mariage avec Marie-Claude (avec qui j’avais passé trois ans de prépa heureuse et plutôt cool à Bordeaux), lors d’un repas avec Willy et Michel Abella (autre Centralien Bordelais connu en 6ème aujourd’hui décédé) et leurs épouses. Au cours de ce repas, Anouk, ma femme à cette époque, avait balisé pour Michel et Marie-Claude, un séjour en Guadeloupe en profitant de notre précédente expérience de séjour idyllique, ceci rendu possible par l’aide de la sœur d’Anouk, résidente sur place avec sa fille et son mari, et très introduite dans la société locale. Je dois dire que j’avais été déçu d’apprendre que malgré ces précautions, Marie-Claude avait attrapé une sorte d’amibiase dont, heureusement, elle a pu guérir assez rapidement. Puis la vie nous a séparés, mais j’ai gardé un très bon souvenir de Michel.
Il n’a pas mérité cette fin à petit feu. Adieu Yoyo que tes souffrances soient oubliées et que la paix t’accompagne dans cet au-delà qu’on espère réparateur de notre mal-être et de nos erreurs humaines.
Jean-Claude